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4. La victime saigne abondamment

4.1 Risques

Une perte de sang provient d’une plaie ou d’un orifice naturel. Quand cette perte de sang est abondante ou prolongée, on parle d’hémorragie. Un saignement abondant ou hémorragie, imbibe de sang un mouchoir de toile ou de papier en quelques secondes et ne s’arrête pas spontanément.

La perte abondante ou prolongée de sang conduit à une détresse qui menace immédiatement ou à très court terme la vie d’une victime.

Tout saignement nécessite une action de secours immédiate, rapide et efficace.

Pour appuyer sur une plaie, il convient, si possible, de protéger sa main afin d’éviter la transmission de maladies infectieuses.

4.2 Conduite à tenir

  • Constater l’hémorragie :
    • L’hémorragie est le plus souvent évidente ;
    • Une hémorragie doit aussi être recherchée sur un blessé car elle peut être temporairement masquée par la position de la victime ou un vêtement particulier (manteau, blouson…). Dans ce cas, écarter les vêtements si nécessaire.
  • Arrêter l’hémorragie immédiatement en comprimant directement l’endroit qui saigne quel que soit le lieu de la plaie, main protégée, si possible, avec des gants, un sac plastique ou à défaut une épaisseur de tissu propre, jusqu’à l’arrivée des secours.
  • Allonger la victime en position horizontale. Cette position retarde ou empêche l’installation d’une détresse liée à la perte importante de sang.
  • Faire alerter ou à défaut alerter soi-même les secours.
  • Vérifier que l’hémorragie est arrêtée et parler régulièrement à la victime en attendant les secours.
  • Ne pas donner à boire.
  • Protéger la victime contre le froid et/ou les imtempéries.

4.3 Technique

Appuyer directement sur l’endroit qui saigne avec les doigts ou la paume de la main si possible, en recouvrant sa main d’un sac plastique ou en interposant un linge plié. Le sauveteur peut se faire aider par un témoin ou la victime pour réaliser cette compression.

Cette technique est facile et rapide et suffit pour arrêter le saignement en comprimant les vaisseaux qui saignent.

Si le sauveteur doit se libérer, il remplacera la compression manuelle par un tampon de tissu ou de papier (mouchoir plié, par exemple), maintenu en place par un lien large.

La mise en place de ce tampon relais (cf. figure) doit observer les principes suivants :

  • Le tissu mis à la place doit être propre et recouvrir complètement la plaie qui saigne ;
  • La substitution de la compression manuelle par le tampon relais doit être la plus rapide possible ;
  • Le lien large doit recouvrir complètement le tampon et être assez long pour faire au moins 2 tours ;
  • Le lien doit être suffisamment serré, pour garder une pression suffisante sur l’endroit qui saigne et éviter que le saignement reprenne.
Compression

Si le tampon relais n’arrête pas totalement l’hémorragie, il sera complété par la pose d’un deuxième tampon par-dessus le premier pour augmenter la compression.
En cas d’échec, reprendre la compression manuelle.

Certaines localisations ne permettent pas de fixer le tampon avec un lien large (cou, thorax et abdomen). Dans ce cas, la compression manuelle doit être maintenue.

Dans tous les cas, la compression de la plaie qui saigne doit être maintenue jusqu’à l’arrivée des secours, si nécessaire en recherchant la coopération d’une autre personne ou de la victime.

Compression locale (manuelle ou tampon relais) : points clés

- La compression doit recouvrir la totalité de la plaie ;
- La compression doit être suffisante pour arrêter le saignement ;
- La compression doit être permanente.

4.4 La victime présente une plaie qui saigne avec corps étranger

La présence du corps étranger contre indique la compression locale. Il faut donc alerter immédiatement le SAMU – Centre 15 et appliquer les consignes données dans l’attente de l’arrivée des secours.

Il ne faut en aucun cas enlever le corps étranger, car il diminue le saignement et son retrait pourrait aggraver la lésion.

4.5 La victime présente un saignement du nez

Compression du nez

On voit le sang sortir par le nez de la victime.

Le saignement est spontané ou provoqué par un choc minime sur le nez. Dans ce cas, le sauveteur doit :

  • Laisser la victime assise, tête penchée en avant et ne pas l’allonger pour éviter qu’elle avale son sang ;
  • Lui demander de comprimer avec son doigt la narine qui saigne, pendant 10 minutes (cf. figure) ;
  • Si le saignement de nez ne s’arrête pas ou se reproduit, l’avis d’un médecin est nécessaire.

En cas de saignement de nez survenant après une chute ou un coup, alerter les secours médicalisés et surveiller la conscience.

4.6 La victime vomit ou crache du sang

On voit le sang sortir par la bouche de la victime (vomissements ou crachats). Dans ce cas, le sauveteur doit :

  • Alerter immédiatement un médecin ou le SAMU - centre 15. Une hémorragie de ce type est toujours un symptôme grave, nécessitant un traitement d’urgence ;
  • Installer la victime en position assise ou demi assise, si elle ne supporte pas la position allongée ;
  • Conserver les vomissements ou les crachats, si possible, dans un récipient, pour être donnés au médecin ;
  • Parler régulièrement à la victime.

SYNTHESE

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